Je vais commencer par te dire une chose : je n’ai jamais vécu autant d’émotions à l’intérieur d’un seul livre. Jamais. Une amie connaît bien Édith Blais, et plus je l’entendais parler de cette femme forte, plus j’avais envie de lire son histoire. La parcelle la plus difficile de sa vie est à la fois affreuse et magnifique.
Si tu n’as pas suivi l’histoire dans les médias, Édith a été otage au Sahara pendant 450 jours. 450 jours sans contact avec la réalité, sans contact avec sa famille et en se demandant si elle allait un jour retrouver sa liberté. 450 jours d’incertitude, de peur, de frustration et de faux espoir.
Édith a remis les pieds au Québec le premier jour de la pandémie en mars 2020. Elle n’était pas du tout au courant de la situation mondiale. Et après plusieurs mois, elle a commencé à écrire son histoire (Le Sablier – Otage au Sahara pendant 450 jours). D’abord pour elle, sans but de publication. Elle a eu la chance de pouvoir apporter avec elle quelques-uns de ses poèmes écrits dans le milieu du Sahara lors de sa captivité. Tout au long du livre, on peut y voir ses illustrations et ses poèmes, tout droit sortie de son enfer.
Elle y décrit tellement bien son histoire, du début de l’aventure avec son copain Luca, un jeune Italien avec qui elle planifiait se rendre au Togo, à l’embuscade jusqu’à sa fuite, son dernier espoir. C’était le tout pour le tout.
On y apprend tous les détails importants :
- Qui les a détenus et pour quelles raisons?
- Dans quelles conditions et avec qui?
- Comment ont-ils survécu?
- Et surtout, dans quelles circonstances ont-ils retrouvé la liberté?
T’es-tu déjà demandé ce qu’une otage mangeait? Comment elle s’habillait? Et comment une otage québécoise peut-elle communiquer avec des djihadistes? Dès que j’ai ouvert son ouvrage, j’avais 1001 questions. Et plus j’avançais, plus j’avais envie d’en savoir.
J’admire sa désinvolture, sa force et sa personnalité. J’admire énormément comment elle s’est rebellée, en étant une femme, à ses hommes. Des hommes qui, pour certains, étaient jeunes… Très jeunes. Et en qui Édith n’en veut pas du tout. Comment réussit-elle à pardonner ces actes commis en son égard?
Je te laisse découvrir l’œuvre entière par toi-même. Je te laisser lire ses mots, observer ses illustrations et ressentir ses poèmes. (Et même si tu ne penses pas être une amatrice de poème, je suis certaine que ceux-ci ne te laisseront pas sans émotions.)